Blackfield est un énième projet de l’hyperactif Steven Wilson, issu de sa collaboration avec le musicien israélien Aviv Geffen depuis 2001. S’étant officiellement éloigné du groupe en 2012, Wilson assure les dates de cette tournée uniquement en tant que guest-star. Pour cette date française, le « groupe » a choisi le Trianon, certainement plus en raison de l’amour de Steven Wilson pour cette salle que par nécessité : les lieux resteront désespérément vides pendant tout le concert.
Pour ouvrir la soirée, le groupe a invité Petter Carlsen, un proche d’Anathema. Problème : le chanteur a choisi d’interpréter ses morceaux atmosphériques seul avec sa guitare. Si la qualité d’écriture des chansons du songwriter est indéniable sur album, entouré de musiciens, elles prennent dans cette configuration une dimension terriblement soporifique.
Setlist :
Après une courte pause où des roadies passaient l’aspirateur sur scène (?), Blackfield entre en scène. Dévoilant petit à petit une superbe setlist alternant habilement entre nouveaux titres et morceaux plus anciens, le groupe donne à sa musique live une sensibilité monumenta… Bon OK, ok, j’arrête, je vais pas essayer de vous baratiner. En réalité je n’ai absolument rien vu du concert. Entraîné contre ma volonté au bar après les 3 titres de shoot par l’infâme Manu Wino (manuwino.com), où je comptais prendre « un petit godet et après hop, je file voir le concert », je me retrouve une heure et demi plus tard encore retenu par ce vil personnage. Quand il se décide enfin à me lâcher la grappe, je rentre dans la salle en hâte pour n’assister, dépité, qu’au dernier accord du concert balancé simultanément par Wilson et Geffen.
Néanmoins, j’ai tout de même pu remarquer une chose pendant les 3 premiers titres que j’ai passé l’œil dans le viseur : s’il joue toujours impeccablement, Steven Wilson a quand même l’air de se faire horriblement chier avec Blackfield. Globalement, il tirait la même trogne en jouant que moi pendant le set de Petter Carlsen. Cela nous confirme encore une fois que sa carrière solo a pris le pas sur tous ses autres projets, et plus rien d’autre ne semble l’intéresser.
Setlist :
le passage d’aspirateur c’est parce que Steven Wilson a l’habitude de se produire sur scène pied nus 🙂